Tuesday, November 4, 2014

L'Univbe ultime ?

L'Univibe fait partie de ces effets fascinants en cela que même si très peu d'entre nous ont eu l'occasion de jouer sur une pédale japonaise originale des années 60/70, nous avons tous une idée très précise de notre Vibe idéale, largement dérivée d'écoutes intensives des maîtres du genre (Hendrix of course, Pink Floyd, Robin Trower). Parmi les critères habituels de chaleur, d'épaisseur et de grain, on trouve aussi des exigences plus bizarres comme le côté sirupeux, le côté chocolaté, bref on touche autant à la cuisine qu'à la guitare. Et les fabricants de pédales boutiques se battent dans leur quête de la recette ultime. Parmi ces classiques modernes, on trouve la Deja Vibe Fulltone, la MojoVibe de Sweet Sound, la Vibe Unit de Prescription Electronics... Parmi ces montres qui occupent la place de deux MXR et demi sur votre board, une pédale compacte tire son épingle du jeu et fait de plus en plus parler d'elle : la Vibe Machine de DryBell. Nous vous avions déjà parlé de cette compagnie croate dans un article datant de 2012 (c'est vous dire à quel point nous sommes au top de l'actu), et le principe est simple : ils fabriquent une pédale, la Vibe Machine, et l'améliorent en permanence. Pour en savoir plus sur cet OVNI, nous avons interviewé Zvonch, le patron de DryBell.


Quelle a été ton expérience avant de monter DryBell ?
J'ai toujours été intéressé par la mécanique et l'ingénierie électrique. Quand j'ai commencé à jouer de la guitare au lycée (essentiellement pour draguer les filles), j'ai tout de suite adoré le fait d'explorer les amplis et effets. Je jouais dans un groupe de reprises rock n' roll, et j'ai eu un diplôme en ingénierie électrique. Après ça, j'ai travaillé dans le secteur R&D (recherche et développement) d'une petite société, il y avait plein de choses intéressantes à faire... J'ai ensuite travaillé pendant six ans chez Koncar, à concevoir des circuits imprimés pour les trains, les centrales électriques, les systèmes de sécurité... Je m'y suis imprégné de l'expérience et des connaissances de mes collègues. C'était une partie importante de ma vie avant que je ne monte DryBell, armé de mon expérience et de mon enthousiasme. Mes amis et mes famille m'ont beaucoup aidé lorsque j'ai décidé de monter ma propre entreprise.

Combien de temps le développement de la Vibe Machine a-t-il pris ?
Ce développement ne s'arrête jamais ! Le développement initial a pris environ deux ans et demi. Si tu prends en compte le fait qu'à l'époque je travaillais en même temps pour une autre boîte, je dormais à peu près cinq heures par nuit...

Pourquoi n'avoir lancé qu'une seule pédale sur le marché ?
Je sais que les gens nous voient comme une marque qui ne fait qu'une seule pédale, mais ça n'est pas le cas. Nous voulons proposer une des meilleures pédales d'Univibe au monde, mais en parrallèle nous construisons notre marque, nous développons notre espace de travail, nous employons les bonnes personnes, nous étendons notre réseau de revendeurs, tout en apprenant et en nous amusant. Tout cela prend du temps. Quand nous serons prêts, nous sortirons une nouvelle pédale.

Pourquoi avoir choisi l'Univibe ?
J'ai toujours rêvé d'avoir ma marque de pédales, mais je n'ai jamais su par laquelle commencer. J'ai toujours adoré Hendrix et Pink Floyd, et quand j'ai rencontré mon ami Kruno (ancien guitariste du groupe de rock le plus célèbre de Croatie, Majke) il m'a demandé de lui faire une bonne pédale de Vibe. C'est comme ça que le voyage a commencé, puis j'ai réalisé que ça n'était pas du tout une tâche aisée !

Le changement de photocellule sur la deuxième version de la Vibe Machine donne-t-il une si grosse différence de son ?
Tout dépend de comment tu l'envisages. En général, la Vibe Machine change et évolue tous les ans. Les pédales pédales n'étaient pas aussi organiques et n'avaient pas ce chorus subtil, mais elles étaient bonnes, presque autant que les meilleures de l'époque. Les pédales différaient légèrement d'un exemplaire à l'autre (ce que est normal, c'est le cas pour tous les fabricants de Vibe) mais aujourd'hui elles sont presque identiques. Les retours pour la version 1 ont été positifs à 100%, et nous sommes très fiers de ce que nous faisons.

Avez-vous d'autres pédales de modulation en projet ?
Nous avons de grands projets ! Tout cela va être très intéressant, restez à l'écoute...

En guise d'épilogue, je propose cet extrait sonore dans lequel je compare une DryBell Vibe Machine à une Sweet Sound Mojo Vibe sur le même système. Les deux sons sont évidemment assez proches, la principale différence est que la Mojo est un peu plus sombre et épaisse tandis que la Vibe est plus brillante et perce donc mieux dans le cadre d'un groupe et sur scène. à vous de décider !
https://soundcloud.com/julienbitoun/comparatif-univibe

3 comments:

  1. Interview très intéressante (comme d'hab...) avec les bonnes questions... Hommage doit être rendu aux aventuriers de la stombox, à ces effrontés qui osent autre chose qu'une 666ème version définitivement upgradée de la Tubescreamer.
    Bon, pour ce qui est de la Vibe, si je comprends bien, mais alors il existe une alternative à ma série P45->CE1->Flanger->RPM-1... j'enrage! Salauds d'électroniciens, car je parie que c'est même pas numérique cette affaire.

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    1. Ben ouais c'est du bel analogique ! Tant qu'à faire...

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