Monday, September 26, 2011

Fantasme 4 - Fender Custom Shop Esquire Desert Sand

http://www.themusiczoo.com/product/10476/Fender-Custom-Shop-2011-Limited-Edition-Esquire-Heavy-Relic-Electric-Guitar-Desert-Sand/

L'Esquire est l'un de mes outils préférés, une Tele parfaite sans ce micro grave encombrant... Cet exemplaire est particulièrement superbe puisqu'il combine la finition Desert Sand, une plaque et un acastillage doré avec une finition bien vieillie, le tout étant tape-à-l'oeil tout en restant du bon côté du mauvais goût ! Elle irait bien dans ma collection celle là...

Fantasme 3 - Fender Custom Shop Stratocaster Black over Pink Paisley

http://www.themusiczoo.com/product/6644/Fender-Custom-Shop-Masterbuilt-69-Stratocaster-Relic-Electric-Guitar-Black-over-Pink-Paisley/

Dans les années 60, la couleur noire était très demandée parmi le catalogue Fender, ce qui a parfois poussé la marque à recouvrir des sunburst qui ont fini par se révéler avec l'usure. A partir de ces quelques cas, le Custom Shop Fender a extrapolé des instruments imaginaires, comme cette Strat sur laquelle le noir aurait recouvert la superbe finition Pink Paisley. Le mélange est d'une beauté à se damner...

L'attaque des canards acoustiques

Vous aimez vraiment le son du piezo ? Personnellement je n'y arrive toujours pas... Ce petit capteur placé sous les cordes au niveau du chevalet est pourtant devenu le standard incontournable de l'amplification acoustique. Il y a plusieurs arguments dans son sens : pour commencer, il ne coûte pas cher (contrairement aux systèmes avec de vrais micros qui atteignent souvent plusieurs centaines d'euros), est très facile à installer (alors que des capteurs plus sensibles peuvent avoir des résultats très différents à quelques millimètres près...), n'entraîne aucune modification esthétique de la guitare et surtout n'est pas sensible au feedback ! C'est là son principal avantage, puisque l'acoustique est par essence très sensible au larsen puisque son gros corps et les graves riches qui y circulent font facilement une boucle avec le signal amplifié. Le piezo permet partiellement d'y échapper, et pour l'éliminer complètement il a d'ailleurs été intégré dans des guitares type solid body comme la Godin Multiac ou la Music Man John Petrucci qui est carrément une électrique. Et c'est d'ailleurs là que se révèle le gros problème : si le piezo peut marcher sur une électrique qui n'a rien du son d'une belle folk à vide, c'est parce qu'il ne reproduit par le caractère sonore de la guitare en question. Un piezo ne sonne pas comme une guitare, il sonne comme un piezo ! Et entre une Cort à 300 euros et une Taylor à 2000 équipées d'un même piezo de qualité, la différence de son amplifiée sera très difficile à percevoir, même si psychologiquement nous ne pourrons jamais nous empêcher d'attribuer un meilleur son à la guitare qui est à priori supposée mieux sonner. Nous nous sommes habitués à ce grain à la fois très agressif (le fameux médium façon canard énervé) et caricatural (la dynamique du jeu n'est pas reproduite fidèlement), et avons même fini par la considérer comme un beau son d'acoustique amplifié à force de l'entendre sur les tournées du monde entier, et les guitaristes l'utilisent avant tout par paresse...
Pour obtenir un beau son amplifié il faut forcément se prendre un peu la tête. Les micros magnétiques en travers de la rosace sonnent mieux, sont bien plus sensibles à la dynamique mais leur rendu manque un peu de graves. Les micros dans la caisse ont des graves très riches mais du coup partent très vite en larsen et sont un peu sourds. La solution sera donc forcément un compromis, et les systèmes hybrides existants progressent de NAMM en NAMM. Ils associent généralement un piezo et un micro qui vient ajouter de l'air, et le nouveau système Anthem de L.R. Baggs prend cette logique à l'envers et prend le son du micro comme base en le complétant avec les graves du piezo. Personnellement, je joue avec depuis six mois et je suis heureux à chaque fois que l'ingé son me renvoie dans les retours un son qui ressemble à ma guitare !
Et la bonne vieille méthode du micro ou de la paire de micros placés devant, me direz-vous ? Elle reste la plus fiable à condition de jouer en formation très réduite (amplis et batterie sont à proscrire puisqu'ils seraient forcément captés) et de jouer assis sans bouger... Mais entre ça et la solution de facilité du piezo, il y a tout un univers que je vous encourage vivement à explorer...

Monday, September 19, 2011

Fantasme 2 - Coral Sitar des années 60

Bien entendu, ça ne sera pas forcément votre instrument principal (à moins de prendre beaucoup de drogues), mais il s'agit d'une véritable pièce de musée : le fameux Coral Sitar que l'on entend sur des titres comme "Roundabout" de Yes ou "Don't Come Around Here No More" de Tom Petty and the Heartbreakers. Les exemplaires originaux sont extrêmement rares, et dans un état pareil c'est carrément de la science-fiction ! Ce qui explique le prix un peu intimidant...

Faut arrêter avec les pedalboards...

Vous avez remarqué ? Le critère absolu du guitariste "professionnel" n'est plus la taille de son rack réfrigéré, mais bien la largeur du pedalboard qui s'étale à ses pieds, et le nombre de pédales, de préférence "boutique" qui le peuplent. Fut un temps où ceux qui faisaient du rock avaient trois pédales à leurs pieds, et ceux qui avaient besoin de quatre mille sons (les expérimentateurs à la Fripp, ou les gratteux de balloche qui ont besoin de passer d'un morceau de Madonna à un AC/DC) se contentaient d'un préampli et d'un multi-effets.
Désormais, le snobisme veut que les appareils à processeurs sont pourris, qu'en dehors des pédales il n'y a pas de salut, même si des pédales numériques se glissent dans le setup et convertissent le signal en 1 et en 0 exactement de la même manière...
Et puis, vous imaginez les mètres supplémentaires traversés par votre pauvre signal en cumulant les pédales de cette façon ? Et le true bypass dans tout ça ?  Il rend les choses encore pires, puisque aucun buffer ne vient redonner de pêche au signal... Reste la solution d'ajouter une pédale de loops qui permet de ne passer que par les pédales qui servent, mais tout cela est-il bien raisonnable ? De combien de pédales avez-vous vraiment besoin, et combien pourraient être supprimées en se servant un peu plus de ce que les réglages de la guitare et le grain de l'ampli permettent ? Ou tout simplement en se penchant de plus près sur une ou deux pédales ? Et pourquoi ne pas partir du principe que le live est l'endroit est le lieu du less is more, et que si un effet n'est pas indispensable pour un morceau il n'est donc pas nécessaire ? Rien de pire en effet qu'un guitariste qui fait défiler des sons sans cohérence, qui n'ont rien à voir les uns avec les autres... Et puis pour chaque pédale en plus c'est un risque supplémentaire d'un élément de la chaîne qui tombe en rade et vous prive de son pour un demi-morceau !
Comme toujours, je dis ça je dis rien, mais essayez de vous limitez à deux ou trois pédales pour votre prochaine répète, vous risquez d'être surpris !

Brad Paisley est aussi un obsédé

http://www.amazon.com/Diary-Player-Musical-Heroes-Guitar/dp/1451625529/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1316424506&sr=8-1



Le nouveau chouchou de la country américaine est un redoutable chicken picker et un grand amateur de guitares, Esquire en particulier : voilà bien des raisons de s'intéresser de près à ce monomaniaque. La meilleure introduction possible est sans doute son album quasi-instrumental de 2008, mais pour les anglophones parmi vous son bouquin "Diary Of A Player" sera disponible le premier octobre, et d'après la description nous aurons droit à la liste des instruments qui ont fait le jeu de Paisley tel qu'il est à l'heure actuelle, espérons que les détails abondent et connaissant le Brad on ne devrait pas être frustrés...

Monday, September 12, 2011

Fantasme - SG Junior Inverness Green...

 Et oui, il s'agit d'une Gibson SG Junior, soit la guitare la plus cool au monde (un seul P90, what else ?), un modèle de 65 dans la superbe finition custom Inverness Green ! Autant vous dire que vous n'en verrez pas tous les jours...

http://www.gbase.com/powered/geardetails.aspx?dealer=52af30ec-b15b-41a7-9b9b-0675fecf3be4&item=2640760

Tremolo : le chorus de la décennie 2010 !

le tremolo MRX : stereo en plus...

Pour ouvrir ce blog, j'avais envie de lancer le débat direct !
Je lance donc un cri desespéré : ARRETEZ DE METTRE DU TREMOLO PARTOUT !!!
J'en suis arrivé à ce cri du cœur lors d'un récent concert. Le guitariste accompagnateur faisait un très beau boulot en habillage électrique, mais son tremolo était en marche pendant les trois quarts du show... Pour mémoire, le tremolo est un des effets les plus simples de la guitare, qui consiste en une baisse cyclique du volume (plus ou moins rapide et plus ou moins extrême). Il s'agit même d'un des deux premiers effets intégrés aux amplis des années 50 (l'autre étant la reverb), et il a fait le bonheur de nombreux guitaristes et arrangeurs par le côté très vivant qu'il donne au son. Mais il en est du tremolo comme de la plupart des effets ou des épices en cuisine : utilisé comme un luxe ponctuel qui amène un peu de variété, c'est une belle surprise qui marche à coup sûr, mais à forte dose le mal de mer est proche...
Au cinquième morceau j'ai alors réalisé avec horreur : le tremolo est à la décennie 2010 ce que le chorus était à la décennie 80. Dans ces années sombres pour les amateurs de sons roots et naturels, il était impensable pour les guitaristes à la mode d'enregistrer ou de jouer en live sans un chorus plus ou moins prononcé qui englobait tous les sons, saturés comme cleans. Et puisque le chorus est devenu has-been et que la plupart des sidemen perdraient leur boulot instantanément pour le simple fait d'avoir ramené un Chorus TC Electronic en studio, alors le tremolo devient le nouveau moyen de faire vivre un son sans aucun effort. A partir du moment où il tourne, pas besoin d'appliquer un vibrato main gauche à des accords tenus... La raison de cette utilisation excessive est claire : la peur du vide ! La peur d'un son clair trop raide qui trahit les à-peu-près du jeu et promet un grand moment de solitude au guitariste à la technique hésitante si l'accompagnement est un tantinet dénudé. Pourtant, il y a tant d'autres manières de faire vivre un son avant de le noyer dans les vagues tremolantes : un petit coup de Bigsby, un petit coup sur le pan coupé inférieur pour faire varier la hauteur, et tout simplement un vibré main gauche de qualité... Mais, bien entendu, c'est moins immédiatement flatteur !

Je suis très curieux de lire vos avis sur le sujet... Et pour ne pas passer pour un rabat-joie intégral voici quelques très beaux exemples d'utilisation du tremolo à travers les âges :

Nancy Sinatra - Bang Bang (Billy Strange à la guitare)

Green Day - Boulevard Of Broken Dreams



Duane Eddy - Rebel Rouser