Monday, December 12, 2011

Fantasme 10 - Gretsch Custom Shop Duo Jet Gold

http://www.wildwoodguitars.com/products/uc11110710.php?CategoryID=10&n=29
Déjà une Duo Jet c'est superbe à la base, une Duo Jet Custom Shop c'est de l'ordre du sublime, mais quand en plus on arrive dans ce genre d'objet d'art, les mots me manquent... J'en veux deux !

Wednesday, December 7, 2011

Plus c'est cher, mieux ça vend ?


Au cas où personne ne vous aurait prévenu, c'est la crise ! Plus personne n'a d'argent, les banques brûlent et le monde va à sa perte... Pourtant, à en croire les magasins consacrés à notre instrument préféré, les guitares continuent de se vendre comme si de rien n'était, et les meilleures ventes seraient même les guitares les plus chères ! Et on remarque effectivement que la plupart des sites marchands mettent plutôt en avant des beautés vintages ou des instruments fabriqués en petits ateliers façon Collings ou Santa Cruz plutôt que des pelles standard à prix cassé.
Comment expliquer ce paradoxe apparent ? Plusieurs explications possibles :
Tout d'abord, la crise touche moins les classes les plus aisées de la population. Le public le plus touché est celui qui auparavant se serait permis de mettre 700 euros dans un instrument, mais ceux qui étaient déjà prêts à investir le triple, qu'ils soient médecins, avocats ou notaires, sont plutôt susceptibles de pouvoir le faire.
A l'inverse, les musiciens professionnels ne sont pas autant touchés par la crise pour la bonne raison qu'ils ont toujours crevé la dalle. Cette nouvelle donne ne change donc pas grand chose à leur sort et, à partir du moment où ils doivent investir dans un instrument pro, ils mangeront juste des pâtes au ketchup pendant un mois de plus. C'est un outil de travail, et à ce titre un investissement beaucoup plus justifié qu'un loyer mensuel ou un jean neuf.
Enfin, en temps de crise, l'acheteur potentiel aura tendance à se rabattre sur une valeur sûre et un vrai investissement : quitte à s'endetter pour acheter un instrument, autant que ça soit pour une rareté qui sera susceptible de doubler sa valeur dix ans plus tard plutôt qu'un modèle fabriqué à la chaîne qui perd la moitié de sa cote dès qu'on passe la porte du magasin. Sans parler des vertus psychologiques liées aux ateliers haut de gamme comme l'idée d'une petite entreprise familiale qui fait un beau boulot dans un monde de multinationales géantes et sans visages.
Mais après tout, ça n'est peut-être qu'une question de son... Vous en dîtes quoi ?

Friday, December 2, 2011

Friday, November 11, 2011

Le Secret de Mike

Mike Eldred est le patron du Custom Shop Fender. On peut donc légitimement imaginer que c'est un mec qui s'y connaît un peu en son... Quand on sait qu'en plus il est guitariste aux côtés de Lee Rocker (Stray Cats) ou au sein de son propre trio, le doute n'est plus permis. J'ai eu la chance de passer une heure à discuter avec lui à l'occasion d'une interview pour Guitare Xtreme (disponible dans le numéro 40), et parmi les histoires passionnantes qu'il m'a raconté, une astuce en particulier a fait "tilt" dans mon cerveau d'amateur de beaux sons. Étant généralement le seul guitariste dans les formations qu'il intègre, Mike doit avoir un son le plus gros et large possible, mais vu qu'il joue rockab il serait hors propos d'utiliser un effet de modulation envahissant. Le slapback est une solution mais noie le son autant qu'il l'enrichit. Comment faire alors ? La solution est simple mais brillante : deux amplis en parallèle (via une A/B box, ou les deux sorties d'une pédale) dont le son est très légèrement décalé. Comment faire ? On intègre un délai en amont d'un des deux amplis, sur lequel on règle le niveau au maximum, le feedback au minimum et le Time autour de 100ms. Le résultat ? Le même son qu'à l'origine mais décalé de 100ms. Quand on le rajoute au son d'origine qui sort sur un autre ampli, le rendu général est absolument gargantuesque ! ça marche plus ou moins bon selon les pédales, mais je peux vous garantir que ça en vaut la peine...

Sunday, November 6, 2011

Mini, mini, mini

Vous avez remarqué comme tous les éléments de notre chaîne de matos rapetissent à vue d'oeil ? Il n'y a pas si longtemps, un ampli avec seulement un haut parleur de douze pouces était le must du transportable (ce qui est toujours vrai par rapport au bon vieux 4X12 des familles), mais à l'heure actuelle les solutions alternatives se font de plus en plus séduisantes. Je suis évidemment fan de l'ampli à piles Pignose et du Fender Champ, mais il paraît difficile d'envisager un concert avec eux, à moins de recourir à une réamplification plus loin dans la chaîne. En revanche, quand on écoute le Lunchbox de la marque californienne ZT Amps, il y a de quoi être sur le cul : 120 watts, 4 kilos, et la taille d'une boîte de sucre en poudre ! L'alliance d'un circuit numérique très hi tech et d'un haut parleur de 6,5 pouces a permis ce miracle, et à l'écoute on ne peut que sourire : il y a effectivement de quoi faire un concert avec un batteur raisonnable, et le son est loin d'être infect... Et pour récupérer de l'ampleur dans les graves il suffit de le brancher sur le 4X12 du groupe de première partie qui s'est fait chier à déplacer ses stacks Soldano. Bien sûr, le son n'a pas la chaleur des lampes et pour récupérer ce crémeux une pédale d'overdrive sera toute indiquée.
Pour les intransigeants du vintage qui n'ont pas pour autant leur permis, il y a le Hugues & Kettner Tubemeister 18 : cet ampli tout lampes 18 watts (2 EL84) pèse moins de 10 kilos et se laisse donc très gentiment transporter dans le métro. Avec un haut parleur de dix pouces, la projection est forcément assez directive, mais à condition de l'avoir à hauteur d'oreilles on s'entend parfaitement même si le batteur s'énerve. J'en ai fait l'expérience dans un bar, et le sonorisateur n'a même pas suggéré de le repiquer. Et surtout, le son est bon ! Pas comme "acceptable parce que l'ampli n'est pas lourd", mais vraiment bon, comme "j'ai envie de jouer encore un peu".
Et la miniaturisation des pédales dans tout ça ? Là je dois avouer que je suis un petit peu plus perplexe... Quel est l'intérêt de miniaturiser quelque chose qui par définition ne prend déjà pas beaucoup de place dans un sac à dos, puisqu'il faudra de toutes façon embarquer quelques jacks et cordes de rechange par la même occasion ?
Bien évidemment, ça m'emmerde de ne pas pouvoir amener mon POG Electro Harmonix à tous mes concerts parce qu'il est énorme, mais de là à construire des pédales trop petites pour recevoir une pile 9V, ça ne fait que déplacer le problème : il faut alors penser à prendre un adaptateur, ou bien installer la pédale en question sur un pedalboard alimenté une bonne fois pour toutes, auquel cas on se retrouve avec plein de petites pédales sur un gros pedalboard qui devient parfaitement pas pratique à transporter... Le format Boss ou MXR est tout à fait vivable et permet au moins de proposer plus de deux réglages (si nécéssaire évidemment !) et une pile 9V, mais surtout ça donne des pédales suffisamment lourdes pour ne pas se ballader au bout de mon jack dès que je tire un peu sur sa longueur pour aller jouer dans le public... Mais c'est un autre histoire !

Fantasme 8 - Martin GT70

Et oui ! ça n'est pas un fait si connu que ça, mais la fameuse firme de Nazareth spécialisée dans les acoustiques qui ont inspiré le monde entier se sont aussi essayé à l'électrique, avec un succès nettement plus discret... Cete superbe GT70 est la preuve qu'ils ne manquaient pourtant pas d'idée dans le style Gretsch / Harmony avec micros DeArmond mais manche vissé ! Je serais curieux d'écouter ça dans un Champ...

Monday, October 24, 2011

Fantasme 7 - Gibson Moderne

http://www.themusiczoo.com/product/11734/1980s-Gibson-Moderne-Reissue-Electric-Guitar---Used/

L'équivalent guitaristique du monstre du Loch-Ness... La Moderne a été développée en 57, à la même époque que la Flying V et l'Explorer, mais contrairement à ces deux autres modèles, elle n'a pas été construite en série à l'époque. En revanche, certaines éditions plus récentes surgissent de temps en temps, comme ce modèle d'occasion des années 80, de quoi rêver...

La fascination du tout-en-un

Je jouais ce samedi dans une salle de centre culturel à deux pas d'Orléans en compagnie du chanteur Arno Santamaria, et vu que c'est du 100% acoustique et qu'il y a déjà un excellent rythmicien dans le groupe, j'ai tenté de travailler un peu mon son histoire d'apporter de la variété dans les textures. J'ai donc pris mon ampli acoustique ZT Lunchbox (qui a assuré comme une bête d'ailleurs mais je reviendrai sur cette petite merveille dans un post futur), et surtout le multieffet Line 6 M5 que j'ai emprunté histoire de voir ce que ça donnait. Je n'ai jamais été anti numérique et ayatollah du vintage, et je suis même le premier à être excité par une boîte bien conçue qui fait plein de choses à la fois ! J'ai donc tout de suite adoré le principe du M5 : un seul effet à la fois, mais à choisir parmi une centaine ! Donc pas compliqué, mais très riche en possibilités... Sachant qu'en plus il y a un tap tempo intégré et que je lui ai raccordé une pédale d'expression, il y avait vraiment de quoi faire...
J'ai donc préparé plusieurs sons, dont un delay, un trémolo, une whammy et un crunch. J'ai ajusté tout ça à la balance, mais d'entrée la déception fut de taille : tous les jolis sons soigneusement préparés à la maison pourrissaient gentiment le grain que j'obtenais en simple config guitare-ampli. Le delay en particulier avait la particularité de bouffer complètement mes graves, laissant des aigus bien agressifs qui du coup faisaient que l'enclenchement de l'effet ne pouvait pas être discret du tout... Pour les autres, le traitement n'était pas aussi destructeur mais de manière générale les réglages tempérés ne donnaient pas grand chose : en gros il faut exagérer pour que l'effet soit perçu, et du coup on ne se trouve déjà plus dans le domaine du musical... Et pour couronner le tout, un des boutons est resté bloqué en pleine programmation dans les loges, alors que je sortais le M5 en concert pour la première fois... Pas grave, mais pas rassurant pour une tournée entière ! Bien entendu c'est un produit pas cher, qui peut déjà rendre de grands services, mais je retrouve la déception que j'ai quasiment à chaque multieffet que j'essaie en situation "réelle"... ça ne m'empêchera pas de m'exciter au prochain produit du genre, et je me ferais encore avoir de nombreuses fois, mais en attendant je vais une fois de plus revenir aux pédales individuelles la queue entre les jambes...

Saturday, October 15, 2011

Fantasme 6 - La Fender la plus bizarre du monde !

http://www.humbuckermusic.com/limited-edition-la-cabronita-boracha-jazzmaster.html

Sans doute la création la plus délirante jamais réalisée par le Custom Shop Fender qui pourtant est habitué à l'excentricité... Il s'agit d'une Jazzmaster à l'envers en configuration Cabronita, c'est-à-dire un unique micro TV Jones, chevalet fixe façon strat hardtail et une plaque blanche sur fond noir. Le mélange est extrêmement bizarre, et l'accès aux aigus est forcément limité, mais quelle gueule...

Wednesday, October 12, 2011

Nouvelle série Fender, miam !

La nouvelle est tombée : sur la lancée des Pawnshop admirées à Francfort 2011, voici la nouvelle série de Fender, les Modern Player. Il s'agit de quatre guitares et de trois basses qui proposent des configurations de micros, de formes et d’accastillage complètement inédites. Pour les plus excitantes, on remarque tout à gauche la Marauder (une forme restée à l'état de prototype en 1966 qui est construite en série pour la première fois), et la Jaguar à côté (pas de plaque de protection, deux P90 et un chevalet façon tune o matic, magnifique quoi !). La Jaguar bass au fond à droite mélange la nouvelle forme lancée il y a maintenant une dizaine d'années avec les appointements esthétiques de la signature Geddy Lee, dont les superbes repères de touche en pavés noirs.
J'ai bien hâte d'avoir ça entre les mains... Espérons que Fender aura eu l'excellente idée de les faire fabriquer au Japon comme la série Pawnshop !

Tuesday, October 11, 2011

Fantasme 5 - The Heritage H137

 The Heritage a été monté par d'anciens luthiers de chez Gibson qui ont repris l'usine historique de Kalamazoo. Pour de la guitare façon Gibson mieux que Gibson, il n'y a donc pas mieux... J'ai une Les Paul H140 The Heritage, je sais donc de quoi je parle ! Cette beauté est la version Heritage de la Les Paul Junior TV Yellow : aussi belle qu'elle est simple, et probablement méchante et rock comme tout...

Ode à la fuzz

Encore un post parfaitement partiel, et une déclaration d'amour : j'aime la fuzz !
La plupart des guitaristes "vintage" (dont j'estime faire partie à partir du moment où je suis plus excité par une Silvertone que par une ESP) ne jurent que par l'overdrive, allant jusqu'à en combiner plusieurs de différentes obédiences (façon Vox, façon Marshall, façon Tweed, voire façon Tube Screamer qui est déjà une simulation à l'origine...) pour atteindre leur nirvana sonore. D'autres ne peuvent pas se passer de leur modulation de choix, qu'il s'agisse d'un délai (certains m'ont même dit avoir besoin d'un délai "de confort" pour se sentir bien quand ils jouent, il y aurait vraiment un article à faire sur la peur du vide chez les gratteux), d'un chorus ou d'une uni vibe pour les plus vieillots. Et tous ces effets là sont intéressants mais...
Pour ma part, s'il ne devait en rester qu'un, ça serait la fuzz sans aucune hésitation. J'aime le crunch sous toutes ses formes mais tant que l'ampli ne fait un grand son très clair façon Roland JC120, ça me suffit. Et à partir de là, il y a une infinité de variations à explorer. Un des très chouettes côtés de la fuzz est que chaque pédale a vraiment une personnalité très différente et, à partir du moment où le but d'origine est de détruire le son, aucune n'est vraiment mauvaise. Il y a juste différentes teintes et sensibilités, qui marchent plus ou moins bien en fonction du reste du setup. De manière générale, je préfère la fuzz avec une guitare à simples bobinages ou P90, sur un ampli déjà un peu crunchant. Mais quel modèle choisir ? Il y a les historiques : Fuzz Face, Tone Bender et Big Muff (plus grasse et saturée), qui sont la base de 90% des rééditions boutique actuelles, il y a des solutions plus barrées, comme la Fuzz Factory Zvex qui part d'une Fuzz Face pour arriver à tout autre chose,  et enfin les oubliées tout aussi intéressantes comme l'Expandora ou la Guyatone FZ2. Je suis personnellement un grand fan de la Grind Fuzz de Heavy Electronics, qui présente la très rare qualité de supporter les accords ! Mais à chacun son parfum, et en avoir plusieurs n'a jamais été gênant... A vous de tester !

Monday, September 26, 2011

Fantasme 4 - Fender Custom Shop Esquire Desert Sand

http://www.themusiczoo.com/product/10476/Fender-Custom-Shop-2011-Limited-Edition-Esquire-Heavy-Relic-Electric-Guitar-Desert-Sand/

L'Esquire est l'un de mes outils préférés, une Tele parfaite sans ce micro grave encombrant... Cet exemplaire est particulièrement superbe puisqu'il combine la finition Desert Sand, une plaque et un acastillage doré avec une finition bien vieillie, le tout étant tape-à-l'oeil tout en restant du bon côté du mauvais goût ! Elle irait bien dans ma collection celle là...

Fantasme 3 - Fender Custom Shop Stratocaster Black over Pink Paisley

http://www.themusiczoo.com/product/6644/Fender-Custom-Shop-Masterbuilt-69-Stratocaster-Relic-Electric-Guitar-Black-over-Pink-Paisley/

Dans les années 60, la couleur noire était très demandée parmi le catalogue Fender, ce qui a parfois poussé la marque à recouvrir des sunburst qui ont fini par se révéler avec l'usure. A partir de ces quelques cas, le Custom Shop Fender a extrapolé des instruments imaginaires, comme cette Strat sur laquelle le noir aurait recouvert la superbe finition Pink Paisley. Le mélange est d'une beauté à se damner...

L'attaque des canards acoustiques

Vous aimez vraiment le son du piezo ? Personnellement je n'y arrive toujours pas... Ce petit capteur placé sous les cordes au niveau du chevalet est pourtant devenu le standard incontournable de l'amplification acoustique. Il y a plusieurs arguments dans son sens : pour commencer, il ne coûte pas cher (contrairement aux systèmes avec de vrais micros qui atteignent souvent plusieurs centaines d'euros), est très facile à installer (alors que des capteurs plus sensibles peuvent avoir des résultats très différents à quelques millimètres près...), n'entraîne aucune modification esthétique de la guitare et surtout n'est pas sensible au feedback ! C'est là son principal avantage, puisque l'acoustique est par essence très sensible au larsen puisque son gros corps et les graves riches qui y circulent font facilement une boucle avec le signal amplifié. Le piezo permet partiellement d'y échapper, et pour l'éliminer complètement il a d'ailleurs été intégré dans des guitares type solid body comme la Godin Multiac ou la Music Man John Petrucci qui est carrément une électrique. Et c'est d'ailleurs là que se révèle le gros problème : si le piezo peut marcher sur une électrique qui n'a rien du son d'une belle folk à vide, c'est parce qu'il ne reproduit par le caractère sonore de la guitare en question. Un piezo ne sonne pas comme une guitare, il sonne comme un piezo ! Et entre une Cort à 300 euros et une Taylor à 2000 équipées d'un même piezo de qualité, la différence de son amplifiée sera très difficile à percevoir, même si psychologiquement nous ne pourrons jamais nous empêcher d'attribuer un meilleur son à la guitare qui est à priori supposée mieux sonner. Nous nous sommes habitués à ce grain à la fois très agressif (le fameux médium façon canard énervé) et caricatural (la dynamique du jeu n'est pas reproduite fidèlement), et avons même fini par la considérer comme un beau son d'acoustique amplifié à force de l'entendre sur les tournées du monde entier, et les guitaristes l'utilisent avant tout par paresse...
Pour obtenir un beau son amplifié il faut forcément se prendre un peu la tête. Les micros magnétiques en travers de la rosace sonnent mieux, sont bien plus sensibles à la dynamique mais leur rendu manque un peu de graves. Les micros dans la caisse ont des graves très riches mais du coup partent très vite en larsen et sont un peu sourds. La solution sera donc forcément un compromis, et les systèmes hybrides existants progressent de NAMM en NAMM. Ils associent généralement un piezo et un micro qui vient ajouter de l'air, et le nouveau système Anthem de L.R. Baggs prend cette logique à l'envers et prend le son du micro comme base en le complétant avec les graves du piezo. Personnellement, je joue avec depuis six mois et je suis heureux à chaque fois que l'ingé son me renvoie dans les retours un son qui ressemble à ma guitare !
Et la bonne vieille méthode du micro ou de la paire de micros placés devant, me direz-vous ? Elle reste la plus fiable à condition de jouer en formation très réduite (amplis et batterie sont à proscrire puisqu'ils seraient forcément captés) et de jouer assis sans bouger... Mais entre ça et la solution de facilité du piezo, il y a tout un univers que je vous encourage vivement à explorer...

Monday, September 19, 2011

Fantasme 2 - Coral Sitar des années 60

Bien entendu, ça ne sera pas forcément votre instrument principal (à moins de prendre beaucoup de drogues), mais il s'agit d'une véritable pièce de musée : le fameux Coral Sitar que l'on entend sur des titres comme "Roundabout" de Yes ou "Don't Come Around Here No More" de Tom Petty and the Heartbreakers. Les exemplaires originaux sont extrêmement rares, et dans un état pareil c'est carrément de la science-fiction ! Ce qui explique le prix un peu intimidant...

Faut arrêter avec les pedalboards...

Vous avez remarqué ? Le critère absolu du guitariste "professionnel" n'est plus la taille de son rack réfrigéré, mais bien la largeur du pedalboard qui s'étale à ses pieds, et le nombre de pédales, de préférence "boutique" qui le peuplent. Fut un temps où ceux qui faisaient du rock avaient trois pédales à leurs pieds, et ceux qui avaient besoin de quatre mille sons (les expérimentateurs à la Fripp, ou les gratteux de balloche qui ont besoin de passer d'un morceau de Madonna à un AC/DC) se contentaient d'un préampli et d'un multi-effets.
Désormais, le snobisme veut que les appareils à processeurs sont pourris, qu'en dehors des pédales il n'y a pas de salut, même si des pédales numériques se glissent dans le setup et convertissent le signal en 1 et en 0 exactement de la même manière...
Et puis, vous imaginez les mètres supplémentaires traversés par votre pauvre signal en cumulant les pédales de cette façon ? Et le true bypass dans tout ça ?  Il rend les choses encore pires, puisque aucun buffer ne vient redonner de pêche au signal... Reste la solution d'ajouter une pédale de loops qui permet de ne passer que par les pédales qui servent, mais tout cela est-il bien raisonnable ? De combien de pédales avez-vous vraiment besoin, et combien pourraient être supprimées en se servant un peu plus de ce que les réglages de la guitare et le grain de l'ampli permettent ? Ou tout simplement en se penchant de plus près sur une ou deux pédales ? Et pourquoi ne pas partir du principe que le live est l'endroit est le lieu du less is more, et que si un effet n'est pas indispensable pour un morceau il n'est donc pas nécessaire ? Rien de pire en effet qu'un guitariste qui fait défiler des sons sans cohérence, qui n'ont rien à voir les uns avec les autres... Et puis pour chaque pédale en plus c'est un risque supplémentaire d'un élément de la chaîne qui tombe en rade et vous prive de son pour un demi-morceau !
Comme toujours, je dis ça je dis rien, mais essayez de vous limitez à deux ou trois pédales pour votre prochaine répète, vous risquez d'être surpris !

Brad Paisley est aussi un obsédé

http://www.amazon.com/Diary-Player-Musical-Heroes-Guitar/dp/1451625529/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1316424506&sr=8-1



Le nouveau chouchou de la country américaine est un redoutable chicken picker et un grand amateur de guitares, Esquire en particulier : voilà bien des raisons de s'intéresser de près à ce monomaniaque. La meilleure introduction possible est sans doute son album quasi-instrumental de 2008, mais pour les anglophones parmi vous son bouquin "Diary Of A Player" sera disponible le premier octobre, et d'après la description nous aurons droit à la liste des instruments qui ont fait le jeu de Paisley tel qu'il est à l'heure actuelle, espérons que les détails abondent et connaissant le Brad on ne devrait pas être frustrés...

Monday, September 12, 2011

Fantasme - SG Junior Inverness Green...

 Et oui, il s'agit d'une Gibson SG Junior, soit la guitare la plus cool au monde (un seul P90, what else ?), un modèle de 65 dans la superbe finition custom Inverness Green ! Autant vous dire que vous n'en verrez pas tous les jours...

http://www.gbase.com/powered/geardetails.aspx?dealer=52af30ec-b15b-41a7-9b9b-0675fecf3be4&item=2640760

Tremolo : le chorus de la décennie 2010 !

le tremolo MRX : stereo en plus...

Pour ouvrir ce blog, j'avais envie de lancer le débat direct !
Je lance donc un cri desespéré : ARRETEZ DE METTRE DU TREMOLO PARTOUT !!!
J'en suis arrivé à ce cri du cœur lors d'un récent concert. Le guitariste accompagnateur faisait un très beau boulot en habillage électrique, mais son tremolo était en marche pendant les trois quarts du show... Pour mémoire, le tremolo est un des effets les plus simples de la guitare, qui consiste en une baisse cyclique du volume (plus ou moins rapide et plus ou moins extrême). Il s'agit même d'un des deux premiers effets intégrés aux amplis des années 50 (l'autre étant la reverb), et il a fait le bonheur de nombreux guitaristes et arrangeurs par le côté très vivant qu'il donne au son. Mais il en est du tremolo comme de la plupart des effets ou des épices en cuisine : utilisé comme un luxe ponctuel qui amène un peu de variété, c'est une belle surprise qui marche à coup sûr, mais à forte dose le mal de mer est proche...
Au cinquième morceau j'ai alors réalisé avec horreur : le tremolo est à la décennie 2010 ce que le chorus était à la décennie 80. Dans ces années sombres pour les amateurs de sons roots et naturels, il était impensable pour les guitaristes à la mode d'enregistrer ou de jouer en live sans un chorus plus ou moins prononcé qui englobait tous les sons, saturés comme cleans. Et puisque le chorus est devenu has-been et que la plupart des sidemen perdraient leur boulot instantanément pour le simple fait d'avoir ramené un Chorus TC Electronic en studio, alors le tremolo devient le nouveau moyen de faire vivre un son sans aucun effort. A partir du moment où il tourne, pas besoin d'appliquer un vibrato main gauche à des accords tenus... La raison de cette utilisation excessive est claire : la peur du vide ! La peur d'un son clair trop raide qui trahit les à-peu-près du jeu et promet un grand moment de solitude au guitariste à la technique hésitante si l'accompagnement est un tantinet dénudé. Pourtant, il y a tant d'autres manières de faire vivre un son avant de le noyer dans les vagues tremolantes : un petit coup de Bigsby, un petit coup sur le pan coupé inférieur pour faire varier la hauteur, et tout simplement un vibré main gauche de qualité... Mais, bien entendu, c'est moins immédiatement flatteur !

Je suis très curieux de lire vos avis sur le sujet... Et pour ne pas passer pour un rabat-joie intégral voici quelques très beaux exemples d'utilisation du tremolo à travers les âges :

Nancy Sinatra - Bang Bang (Billy Strange à la guitare)

Green Day - Boulevard Of Broken Dreams



Duane Eddy - Rebel Rouser